Dans le cadre des projets Erasmus + initiés au collège St Jean-Baptiste en 2018, une nouvelle mobilité de professeur a eu lieu au Portugal, près de Porto, dans le Groupe scolaire de Vilela. Il s’agit de ce que l’on nomme un « job-shadowing » de 3 jours c’est-à-dire une immersion en classe pour comprendre un système scolaire étranger, en découvrir les spécificités et tenter de s’inspirer de ses réussites.
À la suite d’une mobilité effectuée en Islande en 2018, Mme Paul, professeur de français, a gardé des contacts avec des enseignants de toute l’Europe rencontrés sur place. « Ce sont des moments privilégiés où on rencontre des personnes de nombreuses nationalités. La passion de notre métier nous lie, l’envie d’échanger, de progresser dans nos pratiques. On sympathise vite avec des collègues étrangers, des liens d’amitié se créent. La communauté portugaise était particulièrement représentée. J’ai eu envie de découvrir les conditions de travail de professeurs que j’ai sentis particulièrement impliqués ». La mobilité a pris place durant les vacances de Toussaint, les écoles portugaises n’ayant pas de congés, du 23 au 30 octobre 2021.
UN SYSTÈME SCOLAIRE ASSEZ SIMILAIRE MAIS PARFOIS PLUS EXIGEANT
L’idée est de découvrir un nouveau système éducatif pour le comparer au nôtre, remettre en question ou dépoussiérer ses pratiques, reconsidérer les évidences pour s’améliorer, continuer à nouer des liens pour de futurs projets communs ou échanges.
« J’ai reçu un accueil extrêmement chaleureux de la part de tous les professionnels rencontrés, des élèves avec lesquels nous avons pu échanger en français pour les apprenants ou en anglais, de la part de Mme Leonor Maria Marquès, responsable de l’international dans le groupe scolaire de Vilela, qui m’a reçue dans ses classes, présenté à ses collègues, m’a servi d’interprète lors des entretiens que j’ai eus avec des professionnels comme le psychologue de l’établissement. Je voulais particulièrement voir comment nos collègues portugais travaillaient avec les élèves SEN (Special Education Needs) dans le cadre de l’inclusion. J’ai découvert qu’ils n’avaient pas des conditions de travail très faciles (journées de travail très denses, âge de la retraite à 67 ans etc.) néanmoins, l’organisation décentralisée des écoles fait plus de place aux initiatives, à la formation, et il y a clairement une meilleure prise en charge des élèves à besoin éducatifs spécifiques dans la mesure où chaque enfant bénéficie le plus souvent de l’aide d’un adulte qui lui est dédié pour réaliser ses activités. C’est une différence majeure. »
DES PROJETS COMMUNS À VENIR
Ces moments d’échange sont fondamentaux, ils permettent de reconsidérer des choses installées dans le système éducatif français et qui nous paraissent des évidences, de remettre ces évidences en question et de voir que d’autres organisations fonctionnent bien, mieux parfois. C’est important pour lutter contre l’ethnocentrisme. Cela invite à l’humilité. C’est aussi extrêmement motivant pour mettre en place de nouveaux projets. C’est d’ailleurs à l’invitation de cette école portugaise que St Jean-Baptiste a pu rejoindre un nouveau projet Erasmus qui, cette fois, permettra à des élèves de partir. En effet, ce projet KA2 réunira la France, le Portugal, L’Espagne (responsable du projet), la République Tchèque, le Bulgarie et la Turquie autour du thème de l’inclusion. Ce sont donc 5 mobilités de profs et d’élèves à besoins éducatifs particuliers qui sont prévues dans le but d’aider ces derniers à mieux réussir leur scolarité. La première mobilité est programmée en mars prochain !