On taxe souvent les français d’être les mauvais élèves européens de l’apprentissage des langues étrangères. Pourquoi donc serions-nous moins bons ? Quelles méthodes efficaces utilisées par nos collègues européens ignorerions-nous ?
Comment faire progresser nos collégiens ? C’est avec toutes ces questions en tête que Mme Auffert, professeur d’anglais est partie une semaine en job-shadowing (stage) en Autriche au gymnasium Don Bosco à Unterwaltersdorf, espérant bien rapporter des réponses.
Qu’a-t-elle observé ?
- Au Gymnasium d’Unterwaltersdorf, les élèves sont 24 par classe mais les classes sont dédoublées en langue. Ce sont seulement 17 élèves qui se retrouvent avec leur professeur d’anglais pour progresser sous l’oeil de Don Bosco, prêtre italien fondateur de l’ordre de saint François de Sales, ordre qui entretient cet établissement catholique.
- Les professeurs sont exigeants et bienveillants. Les élèves ont conscience de l’importance de l’anglais pour la poursuite de leurs études. Ils n’ont pas peur de s’exprimer en anglais, pas peur de faire des fautes et font preuve de maturité dans leur apprentissage. Ils s’interpellent en anglais pendant le cours. Ainsi, les 50 minutes de cours ne se déroulent quasiment qu’en anglais. L’allemand est utilisé uniquement pour vérifier la compréhension des élèves. Ils lisent souvent des textes et on leur demande de mémoriser énormément de vocabulaire ou de phrases, ce qui leur semble normal.
- Si les élèves autrichiens ont davantage de travail personnel à produire que les élèves français, deux heures sont prévues pour les 6èmes tous les après-midis pour faire les devoirs sous la surveillance d’un professeur qui vérifie le sérieux de l’élève. N’oublions pas qu’ils commencent l’école dès 7h30 !
Travail assidu et envie de faire : peut-être est-ce là un des secrets de la réussite.